Le festival associe des œuvres et des musiciens de classe mondiale à des lieux emblématiques de Bruxelles – avec des partenaires culturels tels que Bozar, Flagey et Kaaitheater. Cette édition anniversaire marque aussi le lancement de l'ambitieux projet « Muziekberg », qui verra le Mont des Arts bruxellois se muer en un site musical festif et animé. L'artiste invitée du festival, la star du violon et compositrice Patricia Kopatchinskaja incarne de façon exemplaire le thème du festival. Elle donnera trois concerts, partageant chaque fois quelques-unes de ses propres compositions. L'affiche comprend également grand nombre d'artistes internationaux, dont Nelson Goerner, Wynton Marsalis, Alexander Malofeev, le Gürzenich-Orchester Köln avec Bertrand Chamayou, le Danish String Quartet et l'Orchestre symphonique national de la radio polonaise, dirigé par Marin Alsop.

We Are Now

Le thème du festival entend donner un nouveau sens à la musique classique, héritage de siècles passés. « We Are Now est un thème qui montre non seulement le pouvoir intemporel de la musique, mais aussi la façon frappante dont elle reflète le monde actuel », explique l'intendant Joost Fonteyne. Dans sa musique, la violoniste moldave Patricia Kopatchinskaja fait le lien entre tradition et actualité. Avec énergie, elle réfléchit sur des thèmes contemporains tels que le changement climatique et les conflits géopolitiques. « Grâce à la musique, elle rend ces thèmes discutables pour le public d'aujourd'hui », précise-t-il.

Le 21 mars, Patricia Kopatchinskaja montera sur la scène de Bozar avec le pianiste virtuose et compositeur turc Fazil Say. Ensemble, ils confronteront l'emblématique Sonate à Kreutzer de Beethoven à leurs propres créations. Le 26 mars, le Brussels Philharmonic, Patrick Hahn et Patricia Kopatchinskaya guideront le public à travers des œuvres célèbres des vibrantes années 1930. Outre le Concerto pour violon d'Igor Stravinsky, ils joueront aussi le tout nouveau double concerto A Play pour violon, violoncelle et orchestre de Kopatchinskaya. Introduit par des étudiants du Conservatoire de Bruxelles, ce festin orchestral se conclura par le film tiré par l'artiste invitée du poème sonore UrSonate de Kurt Schwitters. Enfin, le 30 mars avec Dies Irae, Patricia Kopatchinskaja explorera l'état du monde avec un mélange unique de musique ancienne et nouvelle. Ce concert avec l'Aurora Orchestra, Vox Luminis et Anthony Romaniuk a été décrit par le quotidien anglais The Guardian comme « une évocation impitoyable de la prise de conscience de l'humanité ». On est ici au cœur du thème du festival.

20 ans de Klarafestival, un immense gâteau d'anniversaire

À l'occasion de son vingtième anniversaire, le Klarafestival ne se contente pas de regarder en arrière, il ose également lancer une nouvelle tradition : le 22 mars, le Mont des arts (Kunstberg en néerlandais) se transformera, le temps d'une journée, en Mont des musiques (Muziekberg). En collaboration avec le Belgian National Orchestra (BNO) et Bozar, des lieux d'exception tels que l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg, la Chapelle protestante, l'Auditorium 490 (MRBAB) et Bozar regorgeront de sons festifs. Le programme comprend des concerts de musiciens bruxellois polyvalents. Une création inspirée du gospel avec le pianiste Julien Libeer et le compositeur Fabian Fiorini côtoiera l'éclectique Sound of Brussels Orchestra dirigé par Adèle Viret et Fabrizio Cassol, qui met en musique la diversité de la capitale. « Avec Muziekberg, nous voulons lancer une tradition : celle d'une fête de la musique annuelle en plein cœur de la ville », affirme Joost Fonteyne.

Des grands noms et des concerts inoubliables

Le Klarafestival accueillera une impressionnante brochette de stars internationales. Et ce, dès le concert d'ouverture, le 20 mars, avec une ode à Maurice Ravel par le Gürzenich-Orchester Köln et le pianiste vedette Bertrand Chamayou, sous la direction d'Emmanuel Tjeknavorian. Un autre temps fort suivra le 25 mars : l'Orchestre symphonique national de la radio polonaise, sous la direction de Marin Alsop, présentera une interprétation pénétrante de l'impressionnant Stabat Mater de Karol Szymanowski pour grand orchestre et chœur. Également à l'affiche : Wynton Marsalis et son Jazz at Lincoln Center Orchestra. Le trompettiste-compositeur américain proposera trois œuvres en première belge : le 28 mars, son Concerto pour violon et sa Quatrième symphonie « The Jungle » avec le violoniste Nicola Benedetti et le BNO ; le 29 mars, son septuor Democracy Suite! interprété par des musiciens de son Jazz at Lincoln Center Orchestra.

Outre la musique symphonique, le Klarafestival braque aussi ses projecteurs sur la musique de chambre, avec des quatuors à cordes internationaux tels que le Danish String Quartet, le Simply Quartet, le Brooklyn Rider et le pianiste virtuose Nelson Goerner (à Flagey).

Projets interdisciplinaires

D'autre part, le Klarafestival met en avant des métissages innovants de formes artistiques : la compositrice Eva Reiter, le chorégraphe Michiel Vandevelde et l'Ictus Ensemble collaboreront ainsi à la performance multidisciplinaire The Rise au Zinnema, la Maison flamande des arts amateurs d'Anderlecht. Mentionnons aussi l'installation sonore d'Anouk Kelner : présentée dans le cadre du Muziekberg, cette œuvre combinera des éléments gonflables avec une composition ambient, le tout dans l'église de Saint-Jacques-surCoudenberg. Enfin, la productrice de radio Katherina Smets et l'ensemble Revue Blanche s'associeront à nouveau avec Lore Binon pour la première de leur dernière production, Nenia (à Flagey).

L'art est pour tout le monde !

L'art est pour tout le monde, mais son accès n'est pas toujours aisé. Voilà pourquoi le Klarafestival s'emploie à attirer le public le plus large possible. Ainsi, année après année, le projet Jouw Sleutel (« ta clé ») invite des groupes défavorisés à découvrir le festival.

Le Klarafestival : la musique classique crée du lien

Le Klarafestival 2025 promet d'être un festival de musique dynamique. Vingt ans d'histoire du festival se rejoindront dans une vision progressiste. Découvrez le programme complet sur klarafestival.be.

3 moments clés

Le 7 septembre 2004 : S'inspirant librement du succès des BBC Proms, le tout premier Klarafestival est lancé aux sons de la Troisième symphonie de Mahler, dirigée par Zubin Mehta. Ce concert inaugural du festival marque le début de la série des symphonies de Mahler que Hendrik Storme, le précédent directeur artistique, a présentées au fil des années suivantes.

Les 22 et 23 mars 2016 : Au lendemain des attentats à Bruxelles et Brussels Airport du 22 mars, le Klarafestival a programmé à Bozar la Passion selon saint Matthieu, dirigée par John Eliot Gardiner. Après mûre réflexion et eu égard au thème de cette année-là, Erbarme dich !, la décision est prise de maintenir le concert. Il fait date dans l'histoire du Klarafestival comme un moment rare de force, d'émotion et de réconfort. Revoyez-le sur la chaîne YouTube du festival.

Le 11 mars 2022 : Le premier Klarafestival après la crise du Covid-19, sur le thème Let's stick together, est une grande explosion de joie, tant pour le public, que pour les artistes et les organisateurs. Rarement des concerts ont suscité tant d'émotions. Quelle démonstration du pouvoir de l'art ! L'édition 2022, avec le projet spécial Sun & Sea, est aussi le premier Klarafestival avec un artiste invité.

Les grands noms

Le Klarafestival a déjà accueilli de nombreuses vedettes du classique, parmi lesquels figurent Valery Gergiev (2021), Michael Nyman (2005), le Berliner Philharmoniker dirigé par Sir Simon Rattle (2007), le Swedish Radio Symphony Orchestra dirigé par Esa-Pekka Salonen (2007), René Jacobs (2012), Teodor Currentzis (2012), Tan Dun (2016), John Eliot Gardiner (2016), Yannick Nézet-Séguin (2018), Reinbert De Leeuw (2021), Branford Marsalis (2022), Barbara Hannigan (2023), Brad Mehldau (2023), Claron McFadden (2024), Gavin Bryars (2024) et Iván Fischer (2024).